Spartine pectinée
Sporobolus michauxianus

Description Botanique

• Racines : Système racinaire dense, fibreux et profond, issu de rhizomes robustes, lignifiés, épais et écailleux. Le réseau rhizomateux occupe surtout les 30 premiers centimètres du sol, mais les racines peuvent descendre entre 2 et 3 m de profondeur. Les rhizomes peuvent croître latéralement de 1,5 à 3 m par an selon les conditions.
• Tiges : Chaumes dressés, rigides, non ramifiés, cylindriques, glabres, creux et verts.
• Feuilles : Alternes, portées à environ 45° de la tige, avec un pli transversal formant un « v ». Les marges sont scabreuses et tranchantes. La ligule, située à la jonction du limbe et de la gaine, est membraneuse et courtement ciliée.
• Fleurs : Panicule terminale de 20 à 40 cm, composée de 10 à 20 épis étroits et aplatis, disposés de façon alterne et portés par de courts pédoncules. Le rachis et les anthères, proéminentes, arborent une subtile teinte pourpre à violacée. La floraison s’étend de la fin de l’été au début de l’automne, généralement de septembre à octobre.
• Fruits et graines : Caryopses plats, oblongs, bruns, et à enveloppe mince, munis d’arêtes barbelées qui s’accrochent fermement à la fourrure ou aux tissus, facilitant leur dispersion par les animaux ou les activités humaines.

Données écologiques

• Habitat préféré : Milieux humides et riverains (marais, berges, prairies humides, etc.). Tolère une grande diversité de sols et de textures, incluant les substrats rocailleux et graveleux, avec un ph de 4,7 à 7,8. Sa croissance optimale se manifeste en sols riches à modérément riches, sablonneux ou graveleux, frais, humides à saturés. Tolère la sécheresse périodique et l’exposition au sel de déglaçage.
• Propagation : Par voie sexuée (graines) et végétative (rhizomes). Les graines fraîches peuvent germer facilement en sol saturé, mais leur persistance dans le sol semble limitée, ce qui explique que la régénération naturelle repose surtout sur les rhizomes.
• Dispersion : Par la reproduction végétative, mais aussi par la dissémination des graines par le vent, les cours d’eau et la zoochorie, grâce aux arêtes barbelées qui s’attachent facilement à la fourrure des mammifères ou aux vêtements. L’horticulture contribue également à sa propagation de façon secondaire.